Les nuisances sonores sont un véritable fléau sociétal, qui ont à la fois un impact sur la santé des occupants et sur les relations de voisinage. Ce qui inquiète 82% des Français, selon une étude Ifop/ministère de l’Ecologie. Pour se prémunir du bruit, une solution : l’isolation acoustique.

L’isolation acoustique consiste à mettre en œuvre des procédés constructif visant à réduire la transmission des bruits.

C’est le principe de « masse-ressort-masse » qui consiste à utiliser des parois doubles, comme des plaques de plâtre, séparées par un espace rempli avec un isolant souple tel que la laine de verre qui absorbe et dissipe l’énergie, et contribue à éviter la propagation du son.

Il existe différents types de matériaux. La laine de verre et la laine de roche, de par leur élasticité, permettent une désolidarisation efficace, par exemple entre chape et dalle béton. Dans ce cas, les laines minérales assurent la liaison mécanique entre les deux parements, jouent un rôle de ressort en tant que matériau intermédiaire ou intercalaire, et participent activement à l’augmentation de l’isolation phonique.

Les problématiques environnementales de déperdition thermiques des logements, du coût de l’énergie font de l’isolation thermique un véritable enjeu sociétal mais aussi pécunier pour les ménages.

Avec 16% des déperditions de chaleur qui passent par les murs, l’isolation des murs est la deuxième priorité en rénovation après l’isolation de la toiture. Les caractéristiques techniques de l’isolant sont déterminantes pour garantir la qualité de l’isolation des murs dans le temps (éviter le tassement) et assurer la satisfaction de l’occupant (confort, espace habitable et économies d’énergie).

Il n'y a pas d’isolant unique pour toutes les applications (toiture, murs, sols). Certains isolants de par leur nature, leur fabrication, leurs caractéristiques, leurs performances et leur présentation (rouleaux, panneaux ou vrac) ont des applications plus ou moins dédiées. Ainsi un isolant pour les murs devra présenter une tenue mécanique indispensable pour prévenir le tassement de l’isolant dans le temps. Ne vous trompez donc pas de produit en mettant en œuvre sur vos murs un isolant pour les combles perdus (généralement souple) destiné à une application horizontale ! La semi-rigidité des produits est certifiée par le certificat Acermi du produit.

En dehors de ces caractéristiques à vérifier au cas par cas et produit par produit, la liste ci-après synthétise les différentes familles de produits qui correspondent a priori pour l’isolation des murs : la laine de verre, la laine de roche, la laine de chanvre, le polystyrène PSE, la plume de canard, le polyuréthane, la laine de bois, la laine de lin, la laine de coton et les textiles recyclés.

Comme pour toutes les parois, il faut choisir un isolant qui présente des valeurs de performances répondant à la Réglementation Thermique en vigueur pour le neuf et, à la fois à la Réglementation par élément  (ou RT Existant) et au crédit d’impôt pour l’isolation lors d'une rénovation.

En matière d’isolant, la performance se mesure par la résistance thermique (R) qui dépend de la conductivité du produit (ou lambda) et de l'épaisseur choisie. Pour la RT 2005, le niveau d’exigence pour l’ isolation des murs se situe à R >= 2,8 m2K/W. Avec les niveaux d’exigences imposés par la RT 2012 et si l’on cherche à obtenir un bâtiment économe en énergie ou labellisé Bâtiment Basse Consommation (BBC) , il faut augmenter ces résistances thermiques de 1,5 à 2 m2K/W soit une résistance thermique minimum R= 4 m2K/W.